Les perspectives financières de la Confédération sont tout sauf réjouissantes, comme l’a fait savoir la ministre des finances, Eveline Widmer-Schlumpf. La débâcle engendrée par la réforme de l’imposition des entreprises II (RIE II) n’est probablement pas étrangère à cette situation devenue hautement toxique. Le PS exige une correction du tir au travers du troisième volet de cette réforme. Les choses sont désormais claires, la RIE III doit être menée sans aucune expérience risquée sur le plan financier et ne doit, en aucun cas, conduire à de nouvelles pertes de rentrées fiscales, dont la population paierait les pots cassés.

Le PS trouve particulièrement inquiétant qu’un déficit structurel soit chiffré en milliards, sans chercher à en connaître la cause. Si la responsabilité de l’ancien conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz, alors en charge des finances, éclatait au grand jour suite la campagne mensongère et fallacieuse du gouvernement sur la RIE II, l’approche du troisième volet serait fort différente. La RIE III doit impérativement être financée à 100% par les entreprises et les actionnaires. De nouveaux milliards de pertes de rentrées fiscales, payés par la collectivité, seraient absolument intolérables.

Le Conseil fédéral et le parlement doivent prendre des mesures immédiates, en abandonnant, par exemple, le luxueux programme d’armement présenté. Dans celui-ci, le DDPS entend notamment acheter des drones israéliens pour 540 millions de francs, volonté peu judicieuse, tant sur le plan financier que sur le plan sécuritaire. Malgré tout, de nouvelles pertes de rentrées doivent impérativement être évitées, notamment en refusant de nouveaux cadeaux fiscaux. Ainsi, il est important de rejeter l’initiative du PDC, qui pourrait créer un trou supplémentaire pouvant se chiffrer jusqu’à 3 milliards de francs au seul profit des familles les plus aisées. En effet, nous ne pouvons plus nous permettre de tels trous financiers. 

11. fév 2015