Pour son début de session, le Conseil national devra traiter ce lundi une série de projets (11.4185, 11.3857 et 11.3845) visant à étudier et à introduire un système de cloisonnement des activités bancaires. Le PS s’engage déjà depuis de nombreuses années en ce sens, afin de prendre enfin des mesures face aux risques systémiques liés aux grandes banques. Grâce à ces projets parlementaires, un premier pas peut enfin être effectué.

Six ans après l’explosion du système financier et presque cinq ans après le sauvetage de l’UBS à grands renforts de milliards, l’économie suisse est toujours l’otage de ses banques surdimensionnées. En effet, la loi sur les banques « too big to fail » n’est pas suffisante pour écarter tous les risques systémiques, raison pour laquelle le PS s’engage en faveur d’un cloisonnement des activités bancaires et luttera pour une augmentation des fonds propres pour l’ensemble des banques.

Depuis de nombreuses années, le PS exige une claire augmentation des fonds propres (voir la réponse à la procédure de consultation sur la modification de la loi sur les banques (too big to fail) – en allemand). Cette exigence a entretemps été confirmée par d’anciens hauts responsables de la FINMA et de la BNS. Avec ces nouvelles propositions parlementaires et un projet d’initiative populaire ("Pour des banques plus sûres"), le PS veut empêcher qu’un nouveau sauvetage massif, comme l’UBS en son temps, ne soit à nouveau nécessaire à l’avenir. Si ce projet devait ne pas passer la rampe du Parlement, le risque d’un nouvel effondrement reste très important, avec les dommages collatéraux que l’on connaît sur l’économie réelle. 

09. sep 2013