Les travaux liés aux tubes routiers du Gothard devraient coûter environ trois milliards de francs, comprenant la construction du nouveau tube et l’assainissement de l’ancien. Le Parti socialiste n’est pas prêt à se lancer dans cette aventure financière qui dilapiderait des milliards dans les montagnes. Ces moyens seraient dépensés de manière bien plus efficace en étant investis dans les projets d’agglomérations bien plus urgents.

Un deuxième tube routier n’est pas nécessaire à l’assainissement du tunnel du Gothard. La rénovation actuellement suspendue esta contrario une occasion pour favoriser un déplacement des véhicules de la route au rail, par le système du ferroutage. Un tel procédé serait en accord avec l’article constitutionnel sur la protection des Alpes. Concernant la phase d’assainissement, le ferroutage s’avère être une solution moins coûteuse et plus durable. Il est encore plus choquant que la Commission des transports et des télécommunications du Conseil national (CTT-N) ne soit même pas entrée en matière afin de déterminer si une solution sans second tube était envisageable avec les projets et variantes actuels.

La population ne va pas se laisser berner par de belles promesses. Les annonces garantissant qu’un deuxième tube n’aurait pas pour conséquence une augmentation du trafic sont certes bien intentionnées, mais s’évanouissent au milieu des gaz d’échappements. Le PS, au sein d’une large alliance, combattra par référendum les travaux d’un second tube routier. « Cette aventure financière se heurtera à un blocage populaire, comme cela fut le cas pour le Gripen », explique, convaincue, la conseillère nationale (FR) Valérie Piller Carrard. 

02. juil 2014