Il est malheureusement fort probable que le Conseil national approuvera l’achat d’avions de combat complètement surdimensionnés et inappropriés, le tout pour la coquette somme de 6 milliards de francs. Il est indiscutable que la Suisse a besoin d’une police de l’air crédible et efficace. Toutefois, la sécurité de l’espace aérien suisse pourrait tout aussi bien être assurée par des avions de combat plus légers, qui coûteraient non seulement bien moins cher, mais réduiraient également la pollution sonore et atmosphérique. Toutefois, le Département de la défense et le Parlement n’ont même pas examiné d’alternatives. Si ce refus d’étudier toutes les pistes devait se poursuivre, ces questions devront être tranchées par le peuple, dans les urnes.

« La question est de savoir avec quels moyens matériels et financiers nous voulons protéger notre espace aérien. Le PS est convaincu qu’il est possible de défendre à la fois les intérêts des contribuables et notre sécurité aérienne », déclare Pierre-Alain Fridez, conseiller national (JU). « La grande majorité des missions de police aérienne peuvent être accomplies par des avions de combat légers. Ils sont non seulement moins chers à l'achat, mais leurs coûts d'exploitation et d'entretien sont également nettement plus bas. Les F/A-18 existants peuvent ainsi être ménagés et leur durée de vie considérablement prolongée. »

En octobre 2017, les délégué-e-s du PS Suisse ont déjà approuvé la résolution « non à de nouveaux avions de combat, oui à une utilisation prolongée de la flotte existante ». Il est maintenant crucial que la population puisse se prononcer sur le renouvellement des moyens de protection de l'espace aérien. « Le référendum semble la voie la plus adéquate pour mener une discussion de fond », déclare Pierre-Alain Fridez. « Il est question de 6 milliards de francs : cet argent manquera inévitablement à d'autres endroits… dans les réductions de primes, dans les retraites ou dans l'éducation. »       

09. déc 2019