Le sauvetage des relations bilatérales avec l'Union européenne (UE) est la priorité de l'agenda politique. Toutefois, sans de profondes réformes intérieures, il ne pourra être mené à bien. « Les bilatérales ne trouveront une majorité que si les citoyen-ne-s, et pas uniquement l’économie, en tirent avantage », affirme Roger Nordmann, vice-président du Groupe socialiste. « C’est pour cette raison que le PS veut soutenir les salarié-e-s locaux, par un effort en matière de formation et d’intégration, un renforcement de la protection des salaires et une offensive face à la pénurie de logements. » Les conditions de vie de toutes et tous, et non les intérêts de quelques grandes entreprises, sont au centre de nos préoccupations. C’est en ce sens que le PS soutien un paquet de réformes, regroupant 21 interventions de ses parlementaires.

La Suisse peut faire mieux ! Elle peut être plus qu'un pays attractif pour quelques multinationales ; plus qu'un îlot qui se referme sur lui-même ; plus qu’un paradis fiscal qui offre des impôts peu élevés, des banques peu scrupuleuses et un marché du travail non réglementé. Le véritable « modèle de réussite helvétique » réside dans la possibilité offerte à toutes et tous de profiter des succès du pays. Ces dernières années pourtant, ce pacte a été brisé par les partis bourgeois et par les associations économiques, conduisant directement à l’effritement de notre contrat social. Les intérêts de l'industrie ont maintenant plus de poids que les conditions de vie de la population, comme nous avons pu le découvrir au travers de « l’alliance bourgeoise », annoncée en mars 2015.

Le chemin choisit par les partis de droite s’inscrit en opposition avec le paquet de réformes proposé par le PS pour des meilleures conditions de vie. Les 21 interventions renforcent les droits des personnes en Suisse. Pour Ada Marra, conseillère nationale (VD), « ceux qui vivent en Suisse doivent avoir droit à un travail, aux conditions de travail suisses et à un logement abordable ». Le paquet de réformes pour des meilleures conditions de vie apporte un vent nouveau à l’approche de ces débats. « Les bilatérales ne pourront dégager une majorité que si les habitant-e-s de ce pays ont la garantie qu’ils ne resteront pas au bord du chemin. L’accès à un emploi décemment rémunéré, à une formation et à un logement abordable ne doit pas être autorisé qu’à quelques privilégié-e-s ».

La situation s’aggrave, en particulier dans le marché du travail : protection avant le chômage, réintégration des chômeur-euse-s, renforcement de la position des travailleur-euse-s âgé-e-s, conciliation entre vies familiale et professionnelle, meilleure chance pour les migrant-e-s, accès à la formation et à la formation continue. Autant de mesures qui doivent être rapidement mises en œuvre. Enfin, le principe fondamental, exigeant « qu’un salaire suisse soit versé pour un travail suisse », doit être concrètement appliqué. 

11. juin 2015