Le Conseil des États a corrigé aujourd’hui certaines décisions du Conseil national, jusqu’alors dramatiques, dans le cadre de la réforme des prestations complémentaires à l’AVS/AI (PC). Les barèmes maximaux pour le paiement du loyer devraient être rehaussés, comme l’a proposé le Conseil fédéral, une mesure attendue depuis de trop nombreuses années déjà. En outre, les demandeurs et demandeuses d’emploi doivent à l’avenir continuer à être assurés par leur caisse de pension. Le Conseil des États a toutefois manqué l’occasion d’augmenter les subsides en faveur des logements sociaux, diminuant ainsi les coûts à long terme.

Jusqu’à présent, un couple marié, bénéficiaire de prestations complémentaires, pouvait faire valoir un montant maximum de 1250 francs de loyer. Ce montant, qui n’a pas été ajusté depuis des années, ne reflète plus la réalité de la hausse des loyers. Par conséquent, une augmentation des barèmes maximaux pour le paiement du loyer est attendue depuis longtemps. Contrairement au Conseil national lors de la session de printemps, le Conseil des États l’a approuvée. « Des milliers de bénéficiaires des PC ne peuvent plus couvrir les coûts de leur loyer, tant ces derniers ont augmenté. Cela doit être corrigé au plus vite », souligne Liliane Maury Pasquier, conseillère aux États (GE). Grâce au PS, la possibilité pour les demandeurs et demandeuses d’emploi, âgés de 58 ans et plus, de rester assurés dans leur dernière caisse de pension, a également été rétablie, suite à l’échec de la réforme des retraites.

Le Conseil des États a également modifié d’autres points de la tentative de démantèlement social initiée par le Conseil national, sous l’influence de la droite dure. Les retraits du capital de la caisse de pension au titre de l’avoir vieillesse ne doivent pas être pénalisés. Le critère selon lequel il faut avoir payé des cotisations AVS pendant au moins dix ans avant d’avoir droit aux PC a également été supprimé. D’autre part, le Conseil des États rejette les subsides versés en faveur des logements sociaux. « C’est une occasion manquée. Les logements sociaux deviennent donc inabordables pour les bénéficiaires de l’aide sociale. La promotion de ces logements améliorerait la qualité de vie et réduirait les coûts à long terme », déclare encore Liliane Maury Pasquier.

30. mai 2018