Bien que l’éducation de la petite enfance ait gagné de l’importance ces dernières années, ce domaine ne joue pas encore un rôle central en matière de politique suisse de l’éducation. Le PS Suisse a vivement critiqué cet état de fait et se réjouit que la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national (CSEC-N) soutienne son objectif visant à renforcer l’encouragement précoce.

« Avec un financement incitatif, l’encouragement précoce pourra enfin être fermement ancré au sein de la politique suisse de l’éducation », déclare Mathias Reynard, conseiller national (VS), qui a défendu l’initiative parlementaire de Matthias Aebischer (conseiller national BE). « Les enfants ont, dès la naissance, des droits qui doivent leur être accordés et reconnus. » Ces droits concernent des domaines tels que l’intégration, l’égalité des chances, l’éducation, l’accueil extrafamilial, la promotion de la santé et la prévention.

Les enfants sont curieux et apprennent dès la naissance. Apprendre, c’est se développer mentalement, socialement, développer ses capacités motrices et cognitives. L’accès égalitaire à l’éducation n’est pourtant pas une réalité pour tout le monde. « Les possibilités d’éducation d’un enfant dépendent fortement de son éducation, comme du statut social et économique de ses parents », ajoute encore l’élu valaisan. « Les conditions familiales défavorables ne sont qu’insuffisamment compensées. Raison pour laquelle l’encouragement précoce est nécessaire. »

Jusqu’à présent, la Suisse n’a pas été une pionnière en matière d’encouragement précoce. « L’égalité des chances chez les enfants étant une nécessité, cela doit changer », déclare Mathias Reynard. « L’avenir d’une personne dépend souvent des premières années de sa vie. Il est difficile pour un enfant de rattraper ce qui a pu lui manquer durant ces années décisives. » 

12. avr 2019