Les étudiant-e-s, les apprenti-e-s et les organisations de jeunesse suisses demeurent exclu-e-s du programme d’échange européen Erasmus+, conséquence négative de l’initiative contre l’immigration de masse de l’UDC. La solution transitoire envisagée par le Conseil fédéral ne fonctionne pas sur le long terme ; au plus tard, dès 2021, la Suisse doit à nouveau être membre à part entière d’Erasmus+. L’argent ne doit en rien influencer des décisions concernant la participation de la Suisse à des programmes européens de formation académique et professionnelle.

« La Suisse pourrait être à nouveau membre d’Erasmus+ très rapidement, mais le Conseil fédéral manque de volonté politique », critique le conseiller national (VS) Mathias Reynard. Si le Conseil fédéral devait présenter les éventuels coûts comme obstacle, il commettrait là une grave erreur. La Suisse doit à nouveau en être membre à part entière, au plus tard, pour le programme Erasmus 2021-2027. « Nous n’avons pas le droit de ruiner l’avenir de notre jeunesse sous couvert de basses discussions financières », déclare encore Mathias Reynard.

La solution transitoire fabriquée suite à l’acceptation de l’initiative contre l’immigration de masse est, dans le meilleur des cas, une solution d’urgence. Il lui manque la stabilité d’une planification à long terme, afin d’éviter que les échanges entre hautes écoles ne doivent être organisés au travers de multiples accords bilatéraux. La formation professionnelle n’est quant à elle que marginalement prise en compte dans la solution transitoire. Les hautes écoles et le système éducatif général suisses ne peuvent affirmer leur position à la pointe de la formation qu’une fois intégrés pleinement et sur pied d’égalité dans le paysage formatif européen. 

27. avr 2017