La majorité de droite lance une nouvelle attaque contre la collaboration internationale. L’UDC et le PLR ont obtenu, en Commission des finances du Conseil national (CdF-N), que la volonté du Parlement d’attribuer 0,5% du revenu national brut (RNB) à la collaboration internationale soit tout simplement biffée. Cette coupe est d’autant plus mesquine que les comptes 2016 se bouclent sur un bien meilleur résultat que budgété.

La Suisse devrait attribuer 0,5% de son revenu national brut à la collaboration internationale. Le Parlement a répété et confirmé cet objectif. Le Conseil fédéral vise même les 0,7% dans ses objectifs stratégiques. Il est à la fois juste et nécessaire de pallier le manque de bien-être, de perspectives et de sécurité qui perdure dans les pays du sud. Il s’agit là d’un des problèmes les plus pressants de notre époque.

En ce sens, la décision de la majorité PLR/UDC de la CdF-N, de renoncer à cet objectif de 0,5%, est d’autant plus incompréhensible que mesquine. Depuis le virage à droite de 2015, la majorité bourgeoise mène une politique financière en plaçant les priorités suivantes : l’armée verra son budget augmenter de 1,2 milliard de francs par an jusqu’en 2020, pendant que les dépenses affectées à la collaboration internationale sont réduites par centaines de millions.

Il reste à espérer que le plénum du Conseil national saura opter pour une vision à plus long terme de la politique extérieure et corrigera cette erreur de la CdF-N. 

22. mai 2017