La Suisse devrait attribuer 0,5% de son revenu national brut à la collaboration internationale. Le Parlement a répété et confirmé cet objectif. Le Conseil fédéral vise même les 0,7% dans ses objectifs stratégiques. Il est à la fois juste et nécessaire de pallier le manque de bien-être, de perspectives et de sécurité qui perdure dans les pays du sud. Il s’agit là d’un des problèmes les plus pressants de notre époque.
En ce sens, la décision de la majorité PLR/UDC de la CdF-N, de renoncer à cet objectif de 0,5%, est d’autant plus incompréhensible que mesquine. Depuis le virage à droite de 2015, la majorité bourgeoise mène une politique financière en plaçant les priorités suivantes : l’armée verra son budget augmenter de 1,2 milliard de francs par an jusqu’en 2020, pendant que les dépenses affectées à la collaboration internationale sont réduites par centaines de millions.
Il reste à espérer que le plénum du Conseil national saura opter pour une vision à plus long terme de la politique extérieure et corrigera cette erreur de la CdF-N.