Au vu des résultats du sondage de l’institut GfS, rendu public aujourd’hui, l’initiative du PDC sur les familles serait en chute libre. Pour la conseillère nationale (VD), Rebecca Ruiz, « un cadeau fiscal qui profitera en priorité aux familles les plus aisées semble peiner à trouver une majorité. Les familles à bas et moyens revenus devront payer les pots cassés, ce qui n’est pas acceptable ». Si l’initiative devait être acceptée, des coupes dans les subventions de primes d’assurance-maladie, dans la formation ou encore dans l’accueil extrascolaire toucheraient très directement des dizaines de milliers de familles.

De manière prévisible, le soutien à l’initiative sur les familles du PDC s’amenuise à l’approche de la votation du 8 mars. S’il est plutôt attrayant de promettre, de prime abord, un soutien financier aux familles, l’effet boomerang qui s’en suivrait ne doit pas être négligé : des pertes de rentrées fiscales chiffrées entre 1 et 3 milliards de francs ne peuvent que conduire très directement à de lourds programmes d’économies. Les familles que l’initiative prétend aider, seraient alors touchées de plein fouet par ces politiques d’austérité. A cela s’ajoute le fait qu’aujourd’hui, seule une famille sur deux paie l’impôt fédéral direct. Elles n’auraient donc aucun avantage direct, mais recevraient néanmoins une facture bien salée.

La seconde initiative « remplacer la TVA par une taxe sur l'énergie » se dirige vers une véritable débâcle. La conception particulièrement mauvaise de cette initiative des Vert’libéraux (PVL) est la principale cause du résultat de ce sondage. Le PVL prouve ainsi qu’en matière de politique fiscale et financière, il n’est absolument pas conscient des responsabilités politiques qui en découlent. Plus que jamais, le clair rejet de l’initiative PVL qui se dessine ouvre la voie au tournant énergétique, faisant la part belle aux énergies renouvelables, sans occasionner pour autant de graves dommages collatéraux. 

25. fév 2015