Le fait que la Suisse soit moins bien classée qu’auparavant dans l’étude Pisa devrait nous donner matière à réfléchir. Une formation de très haute qualité et accessible à toutes et tous est un pilier fondamental de la Suisse. La réforme de l’imposition des entreprises III (RIE III) déstabilise ce pilier, car les trois milliards de pertes annuelles qui en découleront devront être compensés, notamment dans le domaine de l’éducation et de la formation. Si l’on souhaite éviter que les prochaines études Pisa ne confirment la tendance à la baisse de qualité dans l’éducation suisse, la RIE III doit être rejetée.

Nombre de cantons ont déjà adopté des plans d’austérité prévoyant des coupes dans le domaine de l’éducation : à Lucerne, les écoliers se sont vus imposer une semaine de vacances supplémentaires ; à Neuchâtel, le nombre d’élèves par classe augmente pour le secondaire II ; en Valais, les demi-classes pour l’apprentissage des langues sont supprimées ; à Berne, le nombre d’élèves par classe augmente.

Pour Mathias Reynard, conseiller national (VS), « l’étude Pisa est un signal d’alarme : un tel démantèlement du domaine de la formation est un poison pour le bien-être et l’égalité des chances en Suisse. Une formation de qualité et accessible a un coût ». La RIE III, qui fera perdre au minimum trois milliards annuels à la Confédération, aux cantons et aux communes, fait vaciller tout l’édifice de l’éducation, car de nouvelles coupes seraient inéluctables. Un argument de plus pour rejeter clairement la RIE III le 12 février prochain.

06. déc 2016