Compte tenu du débat de jeudi au Conseil national, le Groupe socialiste des Chambres fédérales a adopté aujourd’hui un ensemble de propositions sur l’initiative contre l’immigration de masse et ses conséquences. « La politique européenne menée jusqu’à présent s’est brutalement arrêtée le 9 février. Il devient désormais nécessaire de faire un état des lieux, en tenant compte de toutes les options possibles », a déclaré devant les médias le président du Groupe socialiste, Andy Tschümperlin. Le Groupe socialiste demande par motion que le peuple ait le dernier mot avant la résiliation des accords existants avec l’UE.

La décision du peuple de définir des quotas pour l’immigration est contraire au principe de libre circulation des personnes. La Suisse court le risque que les accords avec l’UE soient dénoncés avec, comme conséquence principale, l’avenir très incertain des relations bilatérales. Le Groupe socialiste en appelle à un nouveau partenariat plus fort avec l’Union européenne, dont la forme doit être définie par le peuple. La motion déposée aujourd'hui par le Groupe socialiste exige un référendum avant la dénonciation des accords existants, afin de savoir si la Suisse souhaite véritablement réduire les liens avec l’Europe ou, au contraire, les développer.

Dans une deuxième motion, le Groupe socialiste veut s’assurer que la Suisse reste un haut lieu de formation et de recherche. Si la Suisse devait véritablement être exclue des programmes « Horizon 2020 » et « Erasmus+ », le Conseil fédéral devrait alors prendre des mesures et fournir les ressources nécessaires afin que notre pays reste un leader en matière de formation et de recherche.

Afin de sortir de l’impasse politique dans laquelle la Suisse s’est mise, toutes les options et toutes les conséquences possibles doivent être envisagées. Le Groupe socialiste a également adopté un postulat allant dans ce sens. L’adhésion de la Suisse à l’UE fait notamment partie de ces options. La Suisse ne peut plus se permettre de faire l’autruche après le 9 février. Du point de vue du Groupe socialiste, il paraît injustifié de ne pas discuter ouvertement de cette forme de partenariat qui permettrait à la Suisse de maintenir sa souveraineté tout en développant sa participation au sein de l’Europe. 

18. mar 2014