A long terme, la Suisse a tout à gagner d’un monde socialement et écologiquement durable en matière de justice, de paix, de sécurité et de prospérité, comme le prévoit l'Agenda 2030 pour le développement durable de l'ONU. Il est dès lors décevant que le message sur la coopération internationale (CI) présenté aujourd'hui par le Conseil fédéral reflète de plus en plus les intérêts particuliers de la Suisse à court terme au lieu de se concentrer sur la responsabilité globale de la Suisse en tant que gagnante de la globalisation.

« On ne sait pas très bien en quoi consiste la contribution de la Suisse à la CI et quelle signification on donne à la CI », déclare le conseiller des États du PS Carlo Sommaruga. Les enjeux tels que la pauvreté, la sécurité, la paix, l'État de droit, le climat, la fragilité ou les migrations ne peuvent être résolus au niveau national. « Le message sur la CI devrait inclure les stratégies internationales pertinentes. Malheureusement, ce cadre d'orientation politique supérieur fait défaut. L'analyse et les objectifs restent totalement vagues. »

Le PS exige des améliorations profondes du message du Conseil fédéral, en termes qualitatifs et quantitatifs. La CI doit être réformée et développée dans le cadre de l'Agenda 2030. « Cela nécessite également des fonds beaucoup plus importants. Le cadre financier est insuffisant », déclare la conseillère nationale du PS, Brigitte Crottaz. « La part de l'aide publique au développement dans le revenu national brut doit être portée à au moins 0,5 %. Le détournement de fonds de la coopération bilatérale au développement à d'autres fins doit cesser. »

19. fév 2020