Le Conseil national a traité aujourd’hui l’initiative du PDC pour l’exonération fiscale des allocations pour enfants. Si l’objectif annoncé est de soutenir les familles, la réalité montre qu’il s’agit en fait d’un cadeau fiscal aux familles jouissant de bonnes situations financières. Le Groupe socialiste rejette cette initiative de manière unanime. A contrario , le PS s’engage en faveur de chèques-enfants, indépendamment de leur revenu ou de leur modèle familial. Le Congrès se déterminera sur le principe du lancement d’une initiative populaire intitulée « un enfant, un chèque ».

Ada Marra, conseillère nationale (VD), précise que « les coûts liés à un enfant sont toujours aussi élevés, quelle que soit la situation financière des parents. Ceux qui, comme le PDC, souhaitent offrir des cadeaux fiscaux, ne travaillent que dans l’intérêt des familles ayant des bons revenus ». Dans les faits, la moitié des familles de ce pays ne paie actuellement aucun impôt fédéral direct et ne sera, au niveau fédéral, en rien concernée par l’initiative du PDC.

Le système actuel des déductions fiscales pour les familles est déjà injuste. Une famille avec un revenu imposable de 120'000 francs économise environ 1600 francs ; avec un revenu de 60'000, elle n’économise plus que 900 francs. Pour le PS, la donne est claire : plutôt que de favoriser des familles déjà aisées, il faut soulager financièrement les parents, indépendamment de leur revenu ou de leur mode de vie.

La solution consiste à donner des chèques aux parents pour chaque enfant. Avec ce changement de système, les parents à faible ou moyen revenu en profiteront largement. Ils éprouveront un important soulagement dans le budget du foyer, ce qui n'est pas le cas avec l'initiative PDC. Le Comité directeur du PS Suisse concrétise ainsi cette idée avec une initiative intitulée « un enfant, un chèque », sur laquelle le Congrès ordinaire du 28 juin prochain se prononcera à Winterthour. 

04. juin 2014