La discrimination basée sur l'âge est une réalité sur le marché du travail suisse : seule une personne de plus de 60 ans sur trois retrouve un emploi dans les deux ans qui suivent un licenciement. Le soutien par la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) à l'introduction de prestations transitoires pour les chômeurs et chômeuses âgées est donc une étape importante et nécessaire. Bien que la nouvelle proposition prévoie des prestations inférieures à celles soutenues par le Conseil fédéral, elle élargit le cercle des bénéficiaires et apporte des améliorations pour les femmes.

« L’introduction de prestations transitoires offre une meilleure protection sociale aux travailleuses et travailleurs âgés écartés du marché du travail », déclare Pierre-Yves Maillard, conseiller national (VD). « Aujourd'hui, les personnes de plus de 60 ans sans emploi sont obligées de puiser dans leur épargne, augmentant le risque de pauvreté durant leurs années de retraite. Les prestations transitoires améliorent cette situation. »

Le PS considère qu’il est nécessaire d’agir. « Une personne qui perd son emploi à 55 ou 60 ans a peu de chances de réintégrer le marché du travail. Elle est poussée à la retraite anticipée et ruine ainsi sa prévoyance vieillesse », déclare encore Pierre-Yves Maillard. « Cette situation déclenche un cercle vicieux, qui se termine souvent par de l’aide sociale et des prestations complémentaires. C’est faire un affront aux personnes qui ont travaillé pendant des décennies et qui se retrouvent sans ressources à l’aube de la retraite. »

   

21. fév 2020