24.08.2018 | Mathias Reynard, conseiller national (VS)Cet été, la session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) a eu lieu à Québec et a réuni 300 parlementaires venus des quatre coins du monde. J’ai pu y présenter le rapport que je prépare au nom de la section suisse sur la problématique de la traite des êtres humains. La traite est définie au niveau international comme le recrutement, par la menace, la tromperie voire le recours à la force, d’une personne en vue de l’exploiter dans une autre région ou pays. Il peut s’agir d’exploitation sexuelle mais aussi d’exploitation de la force du travail, dans des secteurs tels que le travail domestique, la restauration, l’hôtellerie, la construction ou l’agriculture. Au moment du départ de son pays, la victime n’est pas consciente de ce qui l’attend. Une fois dans le pays de destination, on exige souvent d’elle qu’elle rembourse de prétendues dettes liées à son transport et son hébergement. C’est un engrenage infernal et la victime, isolée, ne sait pas vers qui se tourner. En Suisse, quelques associations (Au Cœur des Grottes à Genève, ASTREE à Lausanne, le FIZ à Zurich) s’engagent pour sortir les victimes de cet enfer.
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