18.04.2016 | Carlo Sommaruga, conseiller national (GE)« Pour vivre heureux, vivons cachés ! » Les riches de tous les pays connaissent bien ce vers, datant du 18e siècle, concluant l’une des Fables de M. de Florian.
Les sociétés dites « offshore » - qui font à nouveau l’actualité avec les « Panama papers » - n’ont jamais eu d’autre objectif, depuis leur création, que de permettre aux détenteurs de richesses de mettre en œuvre financièrement et fiscalement cette morale. Ainsi, ces sociétés offshore servent aux riches de tous les pays à échapper au fisc national en rattachant fictivement leurs avoirs à des paradis fiscaux. Avec la mondialisation économique et financière, les sociétés offshore sont devenues aussi l’instrument idéal des puissantes entreprises transnationales, afin d’échapper par des constructions légales, mais parfaitement illégitimes, à la fiscalité à laquelle les artisans locaux comme les petites et moyennes entreprises nationales ne pouvaient échapper. Cela, on le sait, en Suisse en particulier, depuis longtemps.
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