Le corps électoral a, pour la première fois de son histoire, pris une décision contraire à l’avis du Conseil fédéral en matière d’armement. La campagne de désinformation du DDPS n’a, fort heureusement, pas porté ses fruits. Les actuels 32 F/A-18 continueront donc à protéger l’espace aérien suisse jusque dans les années 2030. En conséquence, le plafond de l’armée doit maintenant être ramené de 5 milliards à 4.7 milliards annuels au maximum. Afin de remplir les missions qui lui sont assignées, l’armée doit maintenant s’affiner et gagner en efficacité. Il est temps qu’elle s’oriente vers les scenarii réalistes de menaces du XXIe siècle.
4000 francs représentent une nouvelle valeur de référence
L’initiative pour un salaire minimum n’a malheureusement pas franchi l’épreuve des urnes, mais a déjà connu un certains nombres de succès. Sous la pression de l’initiative, nombre d’entreprises ont adapté leurs plus bas salaires au niveau des 4000 francs souhaités. S’il fallait une preuve que des salaires équitables sont possibles, la voilà. Dès lors, un employeur qui souhaiterait payer des salaires inférieurs, devra fournir de très bonnes explications. Même si une majorité de la population n’a pas souhaité fixer de salaire minimum dans la Constitution, la lutte n’est pas terminée pour autant : hier 3000 francs, aujourd’hui 4000 francs et demain, enfin, l’égalité salariale entre hommes et femmes.
Le monde politique doit défendre l’Etat de droit
Avec l’acceptation de l’initiative sur les pédophiles, le monde politique se retrouve à nouveau dans une situation délicate, devant appliquer une initiative non-conforme à la Constitution. La nécessité de protéger les enfants de prédateurs sexuels est évidente. Il sera par contre difficile de mettre en œuvre le nouvel et vague article, au vu des principes fondamentaux de l’actuelle Constitution. Les discussions de ces dernières semaines l’ont démontré : l’Etat de droit est essentiel pour nombre de votant-e-s et cela doit être défendu par le monde politique.
Renforcement des soins médicaux de base grâce au PS
Le PS s’engage depuis des décennies en faveur des patient-e-s et pour ancrer les soins médicaux de base au niveau local. Il ne peut que saluer la large acceptation de ce nouvel article constitutionnel. Ce résultat souligne le fort attachement de la population pour la médecine de famille, les pédiatres, les physiothérapeutes ou le personnel soignant. La Confédération et les cantons doivent maintenant s’attacher à mettre en œuvre la volonté populaire : de bonnes conditions-cadres doivent être mises en place pour la médecine de famille et la pédiatrie, afin de renforcer l’attractivité de ces professions et d’éviter la pénurie de médecins.