Aujourd’hui et demain, le Conseil national entame un grand débat à propos de l’initiative « pour la protection de salaires équitables (Initiative sur les salaires minimums) ». L’occasion est ainsi donnée de transformer en actes les beaux discours tenus dimanche dernier sur l’importance de revaloriser les bas salaires. L’initiative exige simplement que toute personne, travaillant à 100% en Suisse, puisse vivre de son salaire. Pour Ada Marra, conseillère nationale (VD), « un salaire minimum de 4'000 francs met un terme à la précarisation des travailleur-euse-s et représente un moyen efficace pour lutter contre le dumping salarial ».

Dans le cadre de la campagne sur l’initiative 1:12, qui concernait les salaires abusifs, la discussion sur les salaires équitables a été largement ouverte. Il faut maintenant passer de la parole aux actes et empoigner le problème des plus bas revenus. Près de 10% des travailleurs, principalement des femmes, gagnent encore moins de 4'000 francs par mois. Ainsi, malgré une formation achevée et un emploi à plein temps, trop de personnes ne peuvent aujourd’hui vivre dignement dans la riche et onéreuse Suisse.

L’initiative pour un salaire minimum demande que tout travail en Suisse soit rémunéré à hauteur de 4'000 francs par mois ou 22 francs de l'heure. Il ne s’agit pas d’un luxe, ni d’un noble geste, mais bien d’une condition nécessaire à l’équité et à l’égalité des chances. 335'000 personnes profiteront directement de cette initiative. Celle-ci pourra également développer des effets plus importants : en augmentant le pouvoir d’achat du bas de l’échelle salariale, la demande générale suivra la même courbe, débouchant ainsi sur de nouveaux emplois. De plus, à moyen terme, si les plus bas salaires sont réévalués à la hausse, les salaires de la classe moyenne devront également être adaptés. 

27. nov 2013